On croit souvent que pour bien respirer il faut inspirer beaucoup d’air, et donc avoir un grand volume pulmonaire. Alors qu’en réalité, bien respirer c’est avant tout bien ventiler. Pour comprendre pourquoi, revenons aux fondamentaux.
À quoi sert la respiration ?
Pour faire simple, respirer nous permet d’apporter à notre organisme l’oxygène dont il a besoin, et d’évacuer le CO2 que celui-ci a produit lors de ses diverses activités. À l’inspiration, nos poumons se remplissent d’air neuf qui passe ensuite dans le sang et irrigue les organes et les muscles avec du dioxygène. À l’expiration, nous évacuons de nos poumons de CO2 produit par le corps et rapporté par nos vaisseaux sanguins.
Donc mieux nous inspirons et expirons, sur un plan mécanique, et plus nous sommes capables de renouveler l’air dans nos poumons. Et en l’occurrence avoir une grosse capacité pulmonaire n’y aide en rien. C’est plutôt le fait d’avoir un système respiratoire efficace, c’est-à-dire (pour schématiser) un diaphragme et une cage thoracique capables, ensemble, de faire appel d’air et de compresser les poumons pour bien ventiler, qui compte.
L’inspiration apporte le dioxygène nécessaire pour assurer les 4 fonctions suivantes :
- la respiration cellulaire,
- le métabolisme des nutriments,
- le fonctionnement cardio-vasculaire
- le soutien du système immunitaire,
Et le CO2 que nous produisons en bougeant, digérant, etc. nous l’évacuons en expirant. Si notre expiration manque d’efficacité, alors nous pouvons avoir une concentration trop forte de CO2 dans le sang, ce qui peut engendrer des problèmes tels que :
- fatigue,
- nausées,
- maux de tête,
- essoufflement,
- hyperventilation et tachycardie : en effet, en cas de trop forte concentration de CO2 dans le sang, le système nerveux autonome accélère le coeur et le diaphragme pour accélérer la ventilation et évacuer le surplus de CO2.
- changement de la couleur de la peau qui devient bleutée (cyanose),
- troubles du comportement (anxiété…).
En conclusion, bien respirer c’est renouveler efficacement l’air dans les poumons, en apportant du dioxygène et évacuant le dioxyde de carbone.
C’est pourquoi bien respirer n’est pas directement lié au volume pulmonaire, mais plutôt à notre capacité à bien ventiler les poumons grâce à un diaphragme et une cage thoracique mobiles, et bien coordonnées.