Cet exercice s’appelle la respiration des Nombres Silencieux. C’est une technique essentielle de la Coordination respiratoire MDH. Son objectif est de rééduquer l’ensemble de l’appareil respiratoire pour une respiration optimale et ultra confortable, c’est-à-dire sans tension musculaire. Cet exercice aide à calmer le système nerveux, dynamiser le diaphragme et réveiller la mobilité de la cage thoracique. C’est un exercice particulièrement bénéfique pour les orateurs et les chanteurs. Découvrez comment le pratiquer en 5 cycles pour améliorer votre maîtrise respiratoire et renforcer votre voix, tout en maintenant calme et confort.
Un entrainement pour retrouver un expire long, léger, profond et très confortable
La respiration des Nombres Silencieux est un des outils clés en Coordination respiratoire MDH pour rééduquer l’ensemble des muscles concourant à une respiration optimale, au premier rang desquels le diaphragme et ceux de la cage thoracique.
Les bénéfices de la respiration des Nombres Silencieux
- Calmer le système nerveux
- Dynamiser le diaphragme (comme avec l’exercice précédent)
- Réveiller la mobilité de la cage thoracique
- Développer la maîtrise d’un petit débit d’air stable, indispensable pour le travail vocal (voix parlée et chantée)
Le principe de cet exercice
Tout au long de votre expiration, et pour obtenir un tout petit débit d’air, un peu comme lorsque vous faites de la buée sur une vitre, comptez silencieusement par cycles de 1 à 10, jusqu’à ce que vous ressentiez le besoin d’inspirer. Inspirez. Et recommencez à expirer en décomptant silencieusement par cycle de 1 à 10.
Comment s’exercer et réaliser 5 cycles ?
- Tout au long de ces 5 cycles de respiration avec les nombres silencieux, que ce soit à l’inspiration ou à l’expire, ne forcez pas : tout doit absolument rester CALME, SILENCIEUX, CONFORTABLE.
- Votre débit d’air doit être très léger, stable, et tranquille.
- Cherchez le confort plutôt que la performance : vous verrez qu’au fil de vos respirations, vos capacités à expirer longuement s’amélioreront.
- Pour ce faire, sur l’expiration, comptez en silence par cycles de 1 à 10 tout au long de votre expiration, jusqu’à ce que vous ayez besoin d’inspirer.
- Compter vous permet de maintenir la mobilité de la mâchoire sans tension.
- Lorsque vous comptez, on ne doit entendre aucun bruit, pas même celui de votre expiration.
- Enchaînez autant de cycles de 1 à 10 qu’il vous reste d’air à expirer.
- Quand vous êtes au bout de votre expiration, cessez de compter.
- Et laissez-vous inspirer : laissez votre cage thoracique s’ouvrir pour laisser entrer l’air, sans aspirer l’air. Idéalement votre inspiration ne devrait pas faire de bruit non plus. Si vous n’y parvenez pas tout de suite, c’est le cas pour la plupart d’entre nous. Mais continuez à tendre vers un inspire confortable et sans effort. Cela viendra avec le temps.
Option : durant votre décompte à l’expire, posez vos mains sur votre cage thoracique
Il s’agit de sentir et d’accompagner le mouvement de descente des côtes, et d’allongement de votre cage thoracique vers le bassin, et de rester en contact à l’inspire pour inviter à s’ouvrir à cet endroit.
À chaque nouvelle expiration posez vos mains à un endroit différent
- commencez en bas des côtes devant, de chaque côté de l’arche costale
- puis, toujours en bas des côtes, mais sur les côtés cette fois-ci
- remontez vos mains au niveau de la partie basse du sternum,
- puis sur les côtés de chaque côté juste en dessous de la poitrine
- placez vos mains au-dessus de la poitrine, sentez vos côtes
- puis sur les côtés sous les bras
- finissez avec vos doigts juste en dessous des clavicules
- puis si vous le pouvez dans le creux des aisselles pour toucher les toutes premières côtes